- J'arrache le mulot à l'autre ignare, mon humain...

- Il a publié une photo, et quelle photo, en tête de son blog, où l'on voit de sinistres individus avec des "cheveux en laine"...

- Ah ! Ils sont beaux, les clowns de l'Île de Ré ! De drôles d'individus que l'on voit là !

- Je m'en vais leur balancer un coup de sabot d'Irlandais dont j'ai le secret !

- Qu'est-ce qu'il me dit l'autre malotru, mon humain...

- Ah ! Ce sont des Baudets... j'aime mieux ça ! Des baudets du Poitou... ça m'étonne pas, ils ont de drôles de têtes en Poitou-Charentes !

- Ressemblent à rien... !!!

Gaspard, Messire du Val de MERoisie... fâché !

Cet article a été écrit, à l'origine, pour la remarquable revue qu'est "Le Six Cent Cinquante" de la Confrérie des 650. Celle-ci regroupe les défenseurs acharnés de ce diamètre de roue de bicyclette dont la qualité essentielle est un confort jamais égalé sur route ou sur chemin. http://www.confreriedes650.org/ Il a donc été publié dans le dernier numéro de cette belle revue et, de ce fait, devient disponible pour ce blog "carnet de randonnée".

Il est des moments privilégiés dans une vie de randonneur à bicyclette comme celui du dimanche 02 septembre 2012, partagé avec des amis.

Jean, le copain du Sud, nous a proposé un itinéraire pour le moins original pour atteindre le Mont Aigoual. Il a même pris la précaution de demander à Christine et Guy du Vigan de vérifier sur le terrain… Ce qui a été fait quelques mois auparavant lors du printemps 2012.

Il est à peine plus de 9 heures lorsque nous quittons le camping du Pré de Charlet à Meyrueis. Ce matin, Jean ne vient pas avec nous par la faute d’une mauvaise bronchite mais, nous avons la chance d’être accompagnés de Christine et Guy venus du Vigan tout proche.

Le ciel des Cévennes est encombré de gros nuages… Un vent souffle à décorner les bœufs… La température est fraîche, le moral est au beau fixe pour vivre une journée de pur bonheur.

Nous descendons sur le village et, une fois franchit le pont sur la Jonte, nous prenons immédiatement une rue à gauche. La sortie de Meyrueis par la D57 se fait sans encombre et un long faux plat, fraîchement goudronné, se présente devant nous, la circulation est quasi inexistante, nous remontons la vallée de la Brèze…

Sur nos montures, toutes ou presque en 650 B, sauf l’Ami Guy, il faut bien une exception pour confirmer la règle, nous pédalons tout en retenue, certainement par crainte de ce qui nous attend. Christine fait la conversation avec son accent inimitable de fille de la Camargue. Guy fait de temps à autre des photos. Alain, comme de coutume est silencieux et appliqué et Andrée écoute avec attention Christine, essayant, ici et là, de glisser un ou deux mots...

Le goudron est toujours présent sous nos roues, la rampe est faible, presque un faux plat. Nous passons sans ralentir Pourcarès, Campis et Les Oubrets où s’arrête le goudron, après 11,500 km depuis Meyrueis.

A la sortie du Hameau, sous nos roues, un chemin de terre se présente. Nous avançons sans hésiter, un coup d’œil à Guy nous indique que la balade se poursuit dans la bonne direction. Alain, un peu réfractaire au chemin de terre avance de bonne grâce, prêtant une attention toute particulière où poser ses roues… La piste est bonne sans plus, la rampe d’un faible pourcentage 3 à 4%. Parfois, des cailloux, des ornières, nous obligent à être vigilants. La piste se dégrade comme annoncé par Guy notre guide. Nous sommes attentionnés ne voulant pas casser le matériel.

Après 3,500 km de piste nous arrivons au Pont de la Brèze à 1123 m, où nous entrons sous les frondaisons de la forêt de l’Aigoual. Un arrêt s’impose, une photo, une barre de céréales, un fruit, une gorgée d’eau, un passage par les fourrés… et nous repartons requinqués par ces quelques minutes d’arrêt. La piste est quelque peu détériorée mais l’Ami Guy se veut rassurant – C’est meilleur, un peu plus loin…- La rampe se maintient régulièrement entre 3 et 4%. Nous voilà arrêtés à un carrefour, l’altimètre indique 1202 m. Guy nous précise qu’il faut prendre la piste en face en direction du Plo de Valbelle. Plus loin, une draille s’offre à nous à notre gauche, nous l’empruntons en poursuivant dans la forêt. Le vent secoue la cime des arbres mais nous ne le ressentons pas trop au niveau du sol… Le Col de la Caumette 1455 m est en vue.

Il est midi. Nous nous installons à l’abri du vent pour le déjeuner après quelques photos. Un couple de randonneurs à pieds nous salue alors que nous repartons. La piste est en meilleur état et nous parvenons au Col de Prat Peyrot 1380 m après une légère descente prudente. Nous retrouvons alors le goudron laissant derrière nous une quinzaine de kilomètres de piste. Nous contournons le Mont Aigoual et son observatoire par le Sud. La forêt de l’Aigoual nous protège toujours du vent mais pas pour longtemps…

Les deux derniers kilomètres sont dantesques… rafales de vent de face, de côté, de face encore, de l’autre côté… les antennes radio aperçues au loin, le parking tout proche, pas trop de boîtes à pétrole à cette heure de la journée, il est 13h30’. Nous sommes parvenus au pied Sud de l’observatoire à 1567 m après 29 km… intimistes.

Un café est le bienvenu au restaurant d’altitude. Nous visitons avec grand plaisir et curiosité le musée de la météo… à découvrir pour l’amateur en météorologie.

L’après-midi avance. Nous repartons vers Meyrueis… par Cabrillac et le Col du Perjuret. La longue descente nous permet de revivre en images cette belle journée. Le vent souffle toujours…

Cette montée intime  de l’Aigoual est à découvrir en 58 km. Merci les amis pour cette superbe balade. Un grand moment de tourisme à bicyclette !

Inutile de vous préciser que nos montures se sont parfaitement comportées.

Oui, il n'y a pas de sujet tabou !

Dans l'article intitulé "Le bilan 2012" je vous parle de mes problèmes de santé de la fin d'année 2012. Voici un article qui relate ce que j'ai vécu et qui peut apporter une information précieuse si jamais vous étiez un jour concerné...

Un jour cela devait m'arriver car j'étais un sujet à risques avec des antécédents familiaux, une surcharge pondérale, un caractère plutôt bouillant, limite cholestérol et tension artérielle … et comme j'avais intégré dans ma tête avoir un infarctus tôt ou tard, je n'ai même pas été étonné... sauf par la précocité de l'évènement.

Résumons l'incident :
Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 octobre 2012, vers 2 heures du matin, j'ai eu un petit infarctus... et je me suis rendormi... Dimanche, lundi, mardi : normal. Mercredi 17 octobre, j'ai accompli une randonnée pédestre de 14km à bonne allure, je n'ai consulté que le jeudi 18 octobre 2012 à la demande insistante de Joëlle mon épouse et de ma soeur...
Puis tout s'est enchaîné...

Visite chez mon médecin généraliste, électrocardiogramme, Samu, ambulance, Service des Urgences de l’hôpital de Blois, prise de sang avec la découverte de la présence de l’enzyme désignant un infarctus, entrée en soins intensifs le jeudi 18 octobre en fin d'après-midi.

Examen à l'hôpital de Blois jusqu'au mardi 23 octobre, puis je suis acheminé vers un hôpital de Tours (Trousseau) pour une coronarographie le mercredi 24 octobre avec pose de deux stents en quarante trois minutes passées au bloc opératoire.

Retour à la maison au soir du jeudi 25 octobre 2012..

J’ai rencontré un personnel soignant très compétant à la différence des deux cuisiniers des hôpitaux de Blois et Tours... qui m’ont laissé sur ma faim !

Un cardiologue de Tours a parlé de reprise d'une activité normale... j'ai expliqué au médecin ma normalité : Randonnée pédestre, randonnée à bicyclette, cols en montagne, voyages itinérants en autonomie, sac à dos, sacoches, ... Le cardiologue m'a répliqué "reprise d'une vie normale... tout en étant raisonnable, sans effort inconsidéré". Comme si, en cyclo-tourisme ou à pied, l’effort pouvait être inconsidéré.

Je suis sous traitement médicamenteux à vie maintenant avec un suivi régulier du cardiologue... Inutile de préciser que le fait d'être sportif est pour beaucoup dans ma résistance au mal...

Voilà résumé en quelques mots ce qui m’est arrivé en ces sept jours d’octobre 2012. Ensuite, inquiet, j’ai fait part de mon vécu sur le forum du Club des 100 Cols et là, surprise ! J’ai découvert que nombre de cyclos que je connaissais avaient eu à rencontrer le même problème que moi, avec une pose de stents et, depuis, avaient une pratique normale de leur activité à bicyclette ou à VTT à collectionner de nouveaux cols. Une pratique tellement normale qu’ils n’avaient pas éprouvé le besoin d’en parler. Depuis, je découvre pratiquement chaque semaine des amis randonneurs "montés sur ressorts"...

Même le vainqueur des Tours de France 1975 et 1977, Bernard Thévenet, également membre du Club des 100 Cols, a eu à vivre cet incident le 12 avril 2013 sur le Tour cycliste du Loir-et-Cher. Nul n'est à l'abri. S'il découvre cet article, je lui souhaite un prompt rétablissement et espère le retrouver lors d'un séjour "100 Cols" lorsqu'il nous fait l'amitié de venir nous saluer, ou lors d'une de ses visites pour un match de basket à Blois...

J’avoue que mon étonnement a été grand de pouvoir continuer une activité de randonnée disons normale. Le vendredi 11 janvier 2013, un test d’effort à l’hôpital de Blois a confirmé cette possibilité à ma plus grande joie ( 200 watts à 81% de la capacité du coeur : 220 - l'âge).

Un point important cependant : Quelques semaines après mon infarctus, en décembre 2012 et 1^ère quinzaine de janvier 2013, j’ai eu à vivre plusieurs semaines de déprime, peur de ne plus pouvoir vivre ma passion de la randonnée, peur de me sentir diminué physiquement, peur de l’immédiat, peur du lendemain, … sans doute un passage obligé… Mais, je dois, très certainement, trop réfléchir… Cependant, depuis le test d’efforts aux résultats tout à fait normaux que j’ai passé en début d’année, tout va pour le mieux, la vie est belle !

Alors, Amis randonneurs, ne perdez pas espoir en cas de problèmes cardiaques, la médecine d’aujourd’hui a fait de tels progrès que votre activité de tourisme à bicyclette ou de randonnée pédestre n’en sera que peu ou pas altérée, sans efforts inconsidérés.

Souhaitons-nous bonne route et bon chemin.

Hi Han ! Hi Han !

Je me présente :

Gaspard du Val de MERoisie pour vous servir... enfin, à ma façon !

Avec mes humains, Joëlle et Jean-Pierre, nous vous souhaitons une très bonne "Ânée" 2013.

Que tous vos projets de randonnées, à pied et à bicyclette, se réalisent, que votre santé soit parfaite ! Amen !

Au plaisir de vous croiser !

Une rencontre d'amitié a été organisée ces 1er et 02 décembre 2012, de main de maître par les Amis Christian R et Dominique L, aidés de leurs épouses et de l'autochtone Christian V, à Avoine et alentours en Touraine. Retrouvailles de vieux copains bien dans la tradition des randonneurs qu'ils sont. L'un d'entre-eux, gueux ici-bas, relate de belle façon ce moment d'amitié vraie... Lisez un peu...

Bonjour les grands de ce monde,


La horde des Gueux et Nobliaux, en cette fin d'année 2012, se laissa convaincre par l'invitation des Nobles de haute lignée tourangelle, sire Christian et sire Dominique, accompagnés de leurs "Dames" éminentes hôtesses et fines pâtissières.

Sire François, récemment promu grand intendant du 37, accompagnait ses barons de son sourire légendaire, sans trahir aucun secret quant aux nombreuses épreuves que nous dûmes affronter. Pourtant en grand "chroniqueur passé" sa langue pétilla à plusieurs reprises de l'envie de nous affranchir, mais lorsque des chevaliers font un serment, même une table ronde bien garnie, et au pays de Rabelais on sait de quoi l'on parle lorsqu'il s'agit de se mettre à table, même une saignée d'un cabernet franc gouleyant et dégusté avec amour, aucune torture donc ne le fit lâcher mot...

Le rendez-vous de cette échauffourée était fixé à Avoine, petite ville de l'Indre-et-Loire qui s'enorgueillit d'installations somptueuses grâce à la proximité de la centrale fumante toute proche. Un camp des draps d'or aux multiples avantages fit même croire à certains gueux quelques instants, le temps d'un week-end, qu'ils étaient anoblis... et allaient désormais vivre carrosse et bonnes chères jusqu'à la fin du monde.

Pourtant si les pieds ne furent point poudreux, grâce à la fraîcheur des chemins creux dans les vignes du Véron, les godillots martelèrent les vallonnements qui découvrirent des paysages sympathiques, des petites jambes blessées ou fatiguées accrochèrent quelques souches innocentes. Les langues manifestèrent un certain bonheur à partager l'instant présent, chose aussi certaine que la belle météo qui nous accompagna.

Les gamins se souviendront bien sûr de tous ces moments où les verres vides se plaignent et où les verres pleins se vident, les gamines se rappelleront de la douceur de cette cave où le crépitement du feu de bois et la lumière tamisée des bougies interpellent les instincts romantiques, les émotifs, les taiseux, les affectifs imprimeront simplement et sans bruit dans une petite case "mémoire" le bonheur de retrouver les copains, qu'ils soient d'hier ou d'avant d'hier.

Tous ces efforts que seule une gente durement entraînée peut supporter furent sans doute possible grâce à une alimentation salvatrice, à base de sucre, sous forme de pâtisseries et qui fut proposée comme le conseillent les meilleurs manuels de nutrition, très régulièrement en de multiples occasions. Que toutes les mains pâtissières soient remerciées et louées pour leurs bienfaits. Soyez rassurés je n'oublie pas le nectar appelé Chinon.

Évidemment, il n'est pas coutume qu'un gueux s'agenouille devant un noble pour lui témoigner une quelconque admiration ou reconnaissance, c'est beaucoup moins drôle qu'une raillerie, une moquerie, mais il est des circonstances ou il faut reconnaître son plaisir et son bonheur et de ce fait louer les responsables d'un tel quiproquo.

Et si nous provoquions une nouvelle échauffourée en début d'hiver 2013 ?

Patrice le Gueux.